La soixantaine

A partir de la soixantaine, la personne entrevoit la vie différemment.
Elle a intégré les éléments antérieurs de sa vie.
Elle a souvent atteint une paix et un calme intérieur.
Elle récolte le fruit de ses actions passées et poursuit les transmissions des vertus qu’elle incarne au quotidien.
Elle a conscience des rôles qu’elle a joués et de ceux qu’elle souhaite encore partager.
Elle regarde en arrière vers sa vie passée et peut poser avec discernement qu’elle a pu profiter et trouver du bon temps avec satisfaction.
Cela ne signifie pas la perfection, ni une absence de regret face à certains événements :

• mais elle a su entrer dans le flot de la vie,
• vaincre dans les épreuves,
• grandir en sagesse au moyen des diverses expériences de joie et de douleur.

Toutefois si la personne d’âge avancé reste perturbée par sa vie passée, qu’elle ressasse des regrets et tombe dans un désespoir amer, il y a alors besoin de l’encourager à trouver des ressources pour orienter son regard vers le pardon, l’amour et l’acceptation…

« S’accomplir fait passer dans un autre temps » dit Marie de Hennezel.

Pour la personne en fin de vie, il est important qu’elle est autour d’elle des personnes présentes à l’écoute de ses besoins, de sa perception d’elle-même et de ses croyances.

Dans l’inconscient collectif la mort est l’ennemi sournois et pourtant au fond de lui, chacun sait que le jour même de sa naissance, la mort l’attend.

Malheureusement, la mort ne semble plus être présentée d’un point de vue spirituel mais de manière factuelle et matérielle. Aujourd’hui plus de 75% des décès ont lieu en institutions. Cela impose d’autres rituels, d’autres accompagnements de la famille et des soignants qui deviennent souvent les témoins privilégiés de ces décès.